Parcs de la Ville de Pantin

Où vit le Roitelet huppé ?

Le Roitelet huppé est un oiseau abondant mais peu commun car il se rencontre dans des milieux spécifiques.

Réparti dans toute la zone arctique tempérée, il se retrouve dans toute l’Europe jusqu’en Asie ainsi que sur la bande littorale de la méditerranée tunisienne, algérienne et orientale.

Oiseau plutôt grégaire, il passe la plupart de ses journées seul à se nourrir frénétiquement et de manière incessamment agitée dans la canopée des conifères. Il n’est pas connu pour être un oiseau territorial. S’il défend son territoire de chant en période de reproduction, il passe en revanche ses nuits d’hiver en groupe, agglutiné contre ses congénères pour se réchauffer. 

Assez peu farouche et bavard, le Roitelet huppé ne se retrouve que dans des environnements comportant une proportion importante de conifères, notamment d’Epicéas ou de Sapins. Il arrive de le retrouver dans les parcs et les jardins composés des essences qui lui sont favorables.

L’espèce demeure très majoritairement sédentaire mais une partie des populations du nord de la Scandinavie et du nord sibérien migrent en hiver vers le pourtour méditerranéen.

Alimentation 

Le Roitelet huppé se nourrit dans la canopée des arbres de manière agitée et sans interruption. Oiseau hyperactif, il passe ses journées à la recherche d’arthropodes dont il se nourrit exclusivement comme les araignées, collemboles, pucerons, papillons de nuit et autres petits insectes.

En hiver, il parvient à dénicher les insectes cachés et on le surprend souvent la tête en bas pour les repérer. On peut l’observer durant ces périodes hivernales en petits groupes en journée.               

La saison de reproduction bat son plein en avril et se poursuit jusqu’en juillet-août car le Roitelet réalise généralement deux nichées par saison.

Le mâle, pendant cette période, choisit et défend vocalement un territoire de chant qu’il occupe afin d’attirer une femelle. Sa huppe révèle son rôle pendant cette période :  c’est devant la partenaire souhaitée qu’il la dresse pour la séduire.

Il préfère construire son nid dans la canopée des arbres, souvent à plus de 10 mètres du sol. Le nid du Roitelet huppé a une coupe hémisphérique pour limiter les déperditions de chaleur, formant ainsi un véritable cocon thermique. Constitué de trois couches, chacune est une prouesse de délicatesse et de détail pour un si petit oiseau. La couche externe du nid est faite de mousses et de lichens attachés avec de la soie d’araignée renforcée par des rameaux fins. La couche intermédiaire est faite de mousse et est tapissée à l’intérieur de poils puis de centaines de plumes qui constituent la couche interne et la plus chaude du nid.

La femelle pond en moyenne une dizaine d’œufs  et couve pendant deux semaines. L’élevage des jeunes se fait en trois semaines puis ils quittent leur nid mais sont encore nourris par leurs parents pendant deux semaines.

Menaces pesant sur le Roitelet huppé

L’aire de répartition du Roitelet huppé est immense et de ce fait, l’espèce n’est pas menacée et est abondante. Amateur des forêts de conifères qui sont des arbres d’altitude, il peut avoir à souffrir de la rudesse des hivers mais le changement climatique réduit de plus en plus ce risque.

Malgré ces constats positifs, l’espèce est en déclin, notamment en raison de la diminution des populations d’arthropodes, lesquelles déclinent sous l’effet des activités humaines. Depuis, 1989, on estime que 35% de ses effectifs ont été perdus.