Qu’est-ce qu’une michoryze ?
Un gramme de terre contient des millions d’organismes. Cette micro-faune participe aux fonctions fondamentales du sol : cycle naturel de l’eau, de l’air, des substances organiques et minérales.
90 % des plantes ont des racines qui s’associent à des champignons. On appelle cette coopération une mycorhize. Cette interaction possède des effets bénéfiques pour les deux organismes. Une telle coopération entre deux individus d’espèces différentes est alors nommée symbiose.
Les champignons mycorhiziens sont des micro-organismes bénéfiques pour les plantes, car ils favorisent leur croissance et leur santé en améliorant leur capacité à absorber les nutriments du sol. En effet, la plante et le champignon échangent constamment de ressources nutritives : des sucres issus de la photosynthèse sont fournies par la plante qui reçoit en échange les nutriments du sol collectés par le champignon (minéraux, eau, carbone organique, etc.).
Un sol mycorhizé est donc essentiel pour la bonne croissance des végétaux.
Mycorhization ou biotisation pour favoriser les micro-organismes du sol
Afin de favoriser l’activité biologique des sols, des techniques de mycorhization ou biotisation sont intégrées à la gestion écologique du parc Henri Barbusse. Cette méthode peut notamment être appliquée sur des sols pauvres, ayant subit des remaniements, comme ceux des parcs urbains.
La biotisation consiste à apporter des champignons mycorhiziens aux plantes aux plantes afin de favoriser le processus de mycorhization.
Cette méthode apportent de nombreux avantages aux plantes et aux sols :
- Les microorganismes, introduits, agissent comme des moyens de défense contre les agents pathogènes des végétaux ;
- Ils permettent une meilleure alimentation en eau de la plante. Celle-ci peut aller la chercher plus loin et plus profondément dans le sol grâce au réseau mycélien ;
- Ils assurent une meilleure assimilation des éléments minéraux en les rendant solubles et disponibles pour la plante.
Les techniques de mycorhization/biotisation
Dans le cadre d’une biotisation, les champignons sont cultivés en laboratoire à partir de souches naturelles, puis appliqué dans le sol de différentes manières.
Plusieurs méthodes d’application existent :
- Inoculer le sol avec des mottes de terre contenant des produits mycorhiziens au niveau des racines ;
- Enrichir un substrat à appliquer aux racines avec des micro-organismes bénéfiques pour les plantes ;
- Praliner les racines nues avec une poudre contenant des champignons mycorhiziens.
D’autres techniques permettent également de favoriser la mycorhization de manière naturelle :
- Limiter la fertilisation des plantes. En effet, les fertilisants apportent les nutriments nécessaires à la plante, réduisant ainsi la collaboration avec les champignons.
- La réduction du travail du sol est recommandée, car le passage des outils dans le sol peut détériorer les mycorhizes en détruisant le réseau mycélien et les spores.
- L’arrêt de l’utilisation de produits phytosanitaires, tels que les fongicides, est essentiel pour préserver les champignons mycorhiziens, car ces produits entraîne leur détruiction.
