Fragon faux-houx

 

Le Fragon faux-houx

Comment reconnaît-on le Fragon faux-houx ? 

Le Fragon faux-houx (Ruscus aculeatus) n’est pas contrairement à ce que l’on pense un arbuste ou un arbrisseau. Il s’agit d’une plante herbacée de la famille des Asparagacées, dont les rameaux sont si coriaces qu’elle nous fait penser à un buisson. Les feuilles que l’on observe ne sont d’ailleurs pas des feuilles, mais des cladodes (sorte de rameau spécialisé). Ce sont les épines au bout des cladodes qui correspondent à des feuilles. La hauteur du Fragon faux-houx ne dépasse pas 1 mètre de haut.

Attention, ses branches sont très épineuses et bien dressées. Elles servent d’ailleurs de haie dans certaines zones du parc pour éviter le passage des humains. Les espaces délimités par le Fragon faux-houx constituent donc des zones sans humains ou « refuges » pour la faune locale, qui y trouve tranquillité et repos !

Le Fragon se trouve dans toute la France et plus largement en Europe de l’Ouest. Cette plante préfère les coins ombragés au milieu ensoleillés et les endroits plutôt secs.

Différents éléments de la plante © Monde-végétal

Intérêt écologique 

La floraison apparaît au printemps sous forme de petites fleurs minuscules blanches ou jaunes. Ces fleurs sont mellifères et permettent d’attirer des pollinisateurs sauvages comme les Abeilles, les Bourdons ou encore les Papillons. Suite à la floraison, de petites baies rouges émergent en fin d’été, début d’automne et sont persistantes tout l’hiver. Les baies constituent donc une ressource alimentaire non-négligeable pour la petite faune, notamment en hiver où la nourriture se fait rare.

Les baies (comme les autres parties de la plante mise à part les jeunes pousses) sont toxiques pour les humains !

Carte de distribution du Fragon faux-houx en France métropolitaine © ARP Astrance

Utilisation médicinale  

Bien que le Fragon soit en grande partie toxique, il reste néanmoins une plante médicinale reconnue par la pharmacopée française. Le Fragon et notamment ses rhizomes sont utilisés comme un vasoconstricteur du système nerveux, il a donc un intérêt pour les problèmes liés aux varices, jambes lourdes ou encore hémorroïdes. Il a aussi un rôle diurétique (en cas de goutte, d’urémie ou d’oligurie).

© P. Montagne