Qu’est-ce qu’une prairie ?
Les prairies sont des habitats qu’on retrouve à peu près partout en France, dont la végétation est basse et constituée de plante herbacée (plante qui ne possède pas de tige ligneuse, qui n’est donc pas un arbre ou un arbuste). Elles sont dominées par des graminées (plante regroupée en épis, à tige creuse). Les prairies sont composées de 20 à 50 espèces de plantes selon les conditions.
Il existe différents types de prairies en milieu tempéré selon la végétation qui s’y trouve :
- Les prairies de fauche sont des formations herbacées hautes à dominance de graminées ;
- Les prairies fleuries sont composées de fleurs disséminées telles que la Bourrache, la Mauve, le Bleuet, la Vipérine, le Coquelicot… ;
- Les prairies humides sont souvent présentes au bord des cours d’eau et dont la végétation et le sol sont adaptés à une inondation plus ou moins longue ;
- Les prairies pâturées sont utilisées pour l’agriculture et composées de graminées et de légumineuses.
Intérêt écologique
Les prairies sont très intéressantes d’un point de vue écologique et pour la biodiversité. Elles fournissent un refuge et des ressources alimentaires à de nombreux animaux (insectes, oiseaux, mammifères) et notamment aux pollinisateurs sauvages (Abeilles, Bourdons, Papillons…), qui assurent la dissémination du pollen.
Les prairies stockent du carbone et régulent donc le climat. Les végétaux qui composent la prairie absorbent par photosynthèse le carbone et le piègent dans le sol et dans leurs parties aériennes. Les prairies sont donc ce qu’on appelle des « puits de carbone ».
Les prairies permettent de diminuer l’intensité des crues et des inondations. En effet, elles peuvent absorber les excédants d’eau dans les sols grâce à la bonne structure de leur sol permise par les racines de la végétation.
Ce rôle de filtre permet aussi de jouer un rôle d’épurateur de l’eau en piégeant les polluants qui pourraient traverser les sols pour finir dans les nappes phréatiques.
Gestion d’une prairie
Les prairies ne sont pas tondues comme les pelouses, mais fauchées deux fois par an, le plus tardivement possible dans l’année. La fauche doit se faire en plusieurs fois afin de laisser des zones de refuge temporaires pour la faune vivant dans la prairie. Enfin, la fauche des prairies doit impérativement se faire du centre vers la périphérie (et non l’inverse) afin de laisser le temps à la faune de s’échapper.
De plus, les prairies permettent de réduire l’entretien sur ces zones et limitent le bilan carbone de l’entretien. En effet, seulement deux fauchages par an s’avèrent nécessaires. En plus de ces aspects, les prairies permettent de conserver un aspect champêtre, très agréable pour les promeneurs.
