Plantes indigènes

 

Les plantes indigènes

Qu’est-ce qu’une plante indigène ?

La définition la plus courante pour caractériser l’indigénat est « une espèce faisant partie du cortège floristique ‘originel’ du territoire dans la période bioclimatique actuelle (soit avant l’agriculture mais après la dernière glaciation) ».

Néanmoins, cette définition renferme une subjectivité importante. En effet, certaines espèces comme le Noyer (originaire des régions montagneuses de l’Asie), sont aujourd’hui considérées comme indigènes en France car elles sont présentes depuis plusieurs milliers d’années.

Prairie © Pixabay

Pourquoi privilégier les plantes indigènes ?

Les plantes indigènes sont importantes d’un point de vu écologique. En effet, elles sont originaire de la région, et sont donc adaptées au contexte pédo-climatique (adaptées au sol et au climat). De plus, la faune locale s’y est adaptée pour se nourrir ou se réfugier. L’ensemble de ces interactions interspécifiques participent à la formation d’écosystèmes fonctionnels et résilients.

Les plantes indigènes ont aussi un intérêt patrimonial. Elles définissent parfois l’identité d’une région et participent au brassage génétique des populations d’espèces locales.

Enfin, planter des espèces végétales locales limite les risques de prolifération d’espèces exotiques envahissantes. On considère que sur 12 espèces introduites volontairement ou non par l’Homme, au moins une est reconnue comme une espèce envahissante. Il s’agit d’un risque majeur car 40 % des extinctions d’espèces enregistrées depuis les 400 dernières années sont liées aux espèces exotiques envahissantes.

Robinier faux-acacia, espèce exotique envahissante © Pixabay

Une définition de l’indigénat amenée à évoluer ? 

Actuellement, le changement climatique a de nombreux impacts sur la végétation et tend à réviser la définition de l’indigénat. En effet, avec la sécheresse et l’augmentation des températures, l’aire de répartition géographique des espèces végétales évolue. Un mouvement ascendant des aires de répartition est observé, c’est-à-dire que les espèces se développent à des latitudes plus hautes, où elles trouvent le contexte bio-climatique adapté à leur survie. Ainsi, les palettes végétales doivent évoluer pour faire face au réchauffement climatique.

L’augmentation des température favorise aussi l’arrivée et la dissémination d’espèces végétales exotiques qui survivent à la saison froide car les hivers sont plus doux, et ces espèces tolèrent les étés chauds.

Fleurs des milieux secs © Pixabay